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Affichage des articles du 2019

Les Bettas : élevage et commerce de mort

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Plus nous sommes différents, moins nous éprouvons d'empathie pour l'autre. C'est souvent le cas au sein même de notre propre espèce, encore aujourd'hui. "Plus tu diffères de moi, moins je parviens à me projeter en toi..." Par phénomène de ressemblance, nous ressentons davantage de compassion pour la souffrance d'un singe que pour celle d'un autre mammifère. Encore un peu moins pour un oiseau. Moins encore pour un reptile ou un amphibien. Et, plus loin de nous encore, les poissons, puis les insectes peuvent souffrir et agoniser dans notre totale indifférence. Je ne fuis pas la question lorsque je donne des daphnies à mes poissons. Mais je sais que les paillettes industrielles, elles, sont faites à base de poissons et de crustacés, mélangés à diverses farines elles aussi tirées du vivant. Ainsi va la nature, c'est vrai. Les anti-spécistes nous posent la question : nos vies ont-elles forcément plus de valeur que les autres ? Je n'ai pers

Le plus gros fail de l'histoire du blog !

Bon, OK, c'est raté. Je vous avais annoncé une surprise absolument incroyable pour lundi, le 23 septembre. BFMTV en parlait en boucle, toutes les chaînes d'info en continu du monde ne titraient plus que là-dessus, le Brexit était totalement éclipsé : Mattier allait tout révéler et on n'attendait plus que la conférence de presse. Eh ben, c'est raté ! Bon, autant vous dire piteusement ce qui était prévu. Il y avait une dimension spirituelle indéniable, puisque, le 22 septembre, nous célébrons la sainte patronne de l'aquariophilie, la madonne du poubellarium, la figure céleste qui veille sur nos guppies, j'ai nommé : Sainte Mauricette Ben oui, bande de décérébrés, le 22 septembre, c'est la sainte Mauricette, et y'a encore que moi qui y ai pensé ! Vous m'avez bien déçu sur ce coup-là. Bande d'infidèles... J'avais donc préparé, dimanche soir, une soirée aux chandelles pour la Sainte patronne, prélude à l'annonce ici-même, lun

Là, ça approche vraiment !

J'ai toujours pas le droit de vous dire, mais ça approche vraiment de plus en plus... C'est pour très très bientôt. J'oserais même dire pour la semaine prochaine. Et personne n'a encore trouvé ! Est-ce que c'est : - le rachat d'Amazon par Aquazolla ? - le décès regrettable de ma belle-mère suite à un vilain panaris très très gros qui fait très mal ? - la découverte en exclusivité mondiale d'une nouvelle espèce de bestioles ? - la douche du quatrième trimestre 2019 de Mauricette prise en avance ? - le passage de Mini-Mattier en CM1 après 4 redoublements ? - ... ? J'ai pas le droit de dire. Et si là, ça s'appelle pas le teasing le plus acharné de l'histoire de l'aquariophilie, je sais plus comment m'y prendre, hein ! On devrait en savoir davantage lundi. Héhé !

Élever soi-même des Grindals : tuto !

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Vous êtes nombreux à vous être précipités sur la formidable innovation mondiale et même intersidérale d'Aquazolla : j'ai nommé le kit d'élevage de vers Grindals ! À tel point que nous allons devoir construire une deuxième usine de fabrication de kits qui sera délocalisée en Mauricetteland (la première est implantée en Mythomanie), pour faire face à la demande débridée. Mais certains d'entre vous, toujours impatients, jeunes et insouciants padawans, me disent que les vers tardent à se manifester chez eux. Ce qui est tout à fait normal. Donc, on reprend depuis le début, prenez des notes et taisez-vous dans le fond... Lorsque vous recevez cette merveille de technologie et de modernité disruptive qu'est le kit Aquazolla , vous le déballez et y découvrez, avec vos petits yeux bouffis de reconnaissance envers Mattier (moi, donc), un ensemble de trucs : - un sachet de sphaigne à réhydrater - un pinceau souple en fibres imputrescibles - une lame de verre

Les daphnies : l’aliment naturel des poissons !

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Dans la nature, les poissons ne mangent pas de paillettes industrielles. C’est seulement un truc pour poisson en captivité, un pauvre gars prisonnier de son aquarium qui n’a jamais vu bouger la queue d’une daphnie  ! Un poisson, dans sa vraie vie sauvage, passe sa journée entière à chasser des petites bestioles. Nos poissons d’aquariums sont pratiquement tous ce qu’on appelle des « micro-prédateurs » . Leur vie normale, c’est de chasser quasiment en permanence et d’avaler en une journée quelques centaines de bestioles, assez petites pour entrer dans leur bouche. La liste est assez longue, et le menu normal d’un poisson dans son point d’eau d’origine varie selon les saisons. Insectes tombés dans l’eau, larves aquatiques d’insectes volants, petits vers trouvés sur le fond, vers terrestres tombés en même temps qu’un peu d’humus de la rive, alevins, etc. Mais, ce qui est constant en toutes saisons, ce sont les petits crustacés. Les petits crustacés, pour les poi

Phytoplancton : la règle des 3 P...

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Vous le savez si vous lisez ce blog régulièrement, ou si vous êtes surdoué, ou si votre conjoint est une crevette, la base de la chaîne alimentaire aquatique, c'est le phytoplancton. Quoi t'est-ce que c'est donc ? Le phytoplancton, le "plancton végétal", est composé d'une foule de petites algues microscopiques, la plupart formées d'une seule cellule. Un peu comme le cerveau de Mauricette, mais en vert. Impossible évidemment de les voir sans microscope puissant, mais elles sont des millions et donnent à l'eau qui les contient une jolie couleur verte. L'intensité dépend de la concentration en algues, mais aussi des espèces. La présence, par exemple, de cyanobactéries a tendance à "bleuir" légèrement le plancton. On sait (ou alors c'est que vous n'écoutez pas quand je parle), que tout le zooplancton (les toutes petites bestioles aquatiques) se nourrit de ce phytoplancton. Par exemple, c'est la nourriture de base des

Dytique et toc...

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Au-delà d'un talent certain pour les titres pourris, je nourris, vous le savez, une passion pour les milieux aquatiques : aquariums, poubellariums, bassin, mares, cerveau de ma belle-mère... J'ai donc dans mon jardin plusieurs dizaines de poubelles et récupérateurs (on frôle la centaine cette année), remplis d'eau et peuplés de bestioles diverses. Mais il a fallu plusieurs années pour que certaines bestioles aquatiques sauvages repèrent ma petite oasis et viennent la rejoindre par leurs propres moyens. Parmi celles-ci, il y a le dytique. Gros coléoptère de nos mares, il a la réputation d'être une belle saloperie. Pourquoi : parce que cet insecte, qui passe sa vie dans l'eau, est un féroce carnassier, tout autant au stade larvaire qu'adulte. Il s'attaque à tout ce qui se mange. C'est à savoir lorsque vous avez des poissons en poubellarium l'été, car un dytique est capable de s'attaquer sans problème à des alevins. Même la larve de lib

Vers Grindals : à manger à profusion toute l'année !

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C'est la nourriture vivante pratique, gratuite et adaptée à tous les poissons... C'est magique ! J'ai décidé d'écrire cet article à la suite d'un message d' une cliente fidèle d'Aquazolla , qui avait commandé en urgence des daphnies pour ses bébés Bettas. Mais, ayant oublié le 15 août férié et donc la suspension des expéditions chez Aquazolla , elle avait besoin d'une solution en attendant de recevoir ses daphnies . Elle avait bien donné des micro-vers , mais cette nourriture très pratique et économique pour les alevins touche ses limites quand les bébés deviennent un peu grands. Les micro-vers, c'est vraiment petit ! Dans l'ordre de taille croissante, on commence par les anguillules du vinaigre les tout premiers jours après l'éclosion, puis les micro-vers ensuite (parfaits aussi pour les vivipares dès la naissance), et enfin les Grindals , qui conviennent à tous les poissons, de l'alevin "jeune ado" jusqu'à

Non, c'est pas encore ça !

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Jusqu'au 31 août, pour fêter mon nouveau dentier, il y aura carrément 10% de réduction sur tous les articles de toute la boutique Aquazolla.com ! Moi chuis comme ça, quand je suis heureux, je partage mon bonheur. Il faudra pour cela utiliser le code AOUT2019 dans votre panier. Bien sûr, les stocks de certaines bestioles, articles ou plantes ne sont pas inépuisables, et ce n'est donc valable que dans la limite de mes stocks. Il y a déjà quelques plantes et bestioles en rupture. Les premières commandes seront donc les premières à être servies, et je tiendrai à jour chaque soir les éventuelles fins de stocks. Les prochaines expéditions auront lieu semaine prochaine, à cause de ce perfide et maléfique 15 août qui fait rien qu'à nous empêcher d'envoyer des trucs. Mais ce dont je vous parlais l'autre jour, ce n'était pas ça. C'est plus métaphysique, spirituel, cosmique, transcendental, bref, mattiéristique... Ça, c'est cadeau, c'est j

Ça approche !

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J'ai pas le droit de vous dire ce que c'est... Sinon, y'a la Mauricette qui m'a menacé de rompre avec son amant, celui que ça m'arrange bien qu'elle ait pour des raisons d'externalisation de... enfin, vous voyez ce que je veux dire ! Donc, "ce que je sais que vous savez pas" approche à grands pas et je sais pas si je vais être prêt. Ce sera à peu de choses près en même temps que la fin de la saison 2019 des poubellariums. Ce sera juste à l'arrivée de l'automne. Ça me fait un peu peur quand j'y pense. Bientôt, je pourrai vous l'annoncer. Bientôt, mais pas tout de suite. Même mes poissons ne sont pas au courant. On en reparle.

Mes Dermogenys ont pondu !

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Mes amis, c'est la fête chez Mattier ! Les bébés sont nés... Plein de tout petits Dermogenys pusillus . Nous avions parlé de cette espèce ici... La première femelle a avoir pondu est à l'intérieur. Et une autre à l'extérieur est prête à le faire, en poubellarium de 300 litres. Le bac intérieur dans lequel a eu lieu l'heureux événement est aménagé de la façon suivante. Un couple adulte seul dans 60 litres. L'eau est entièrement de l'eau de pluie, alors que cette espèce est réputée aimer l'eau dure. Certains ajoutent même un soupçon de sel, chose que je n'ai jamais faite. Et ils sont vraiment en pleine forme. La surface est assez largement couverte de lentilles trilobées uniquement. L'avantage de cette plante absolument magique est qu'elle flotte SOUS la surface et s'y développe. Son développement rapide permet d'épurer l'eau sans aucun filtre, et sa croissance est stimulée par un éclairage assez fort (tube néon tout

La guêpe gentille du poubellarium

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Avoir un poubellarium, même sans poissons, est un bon moyen pour observer la vie sauvage, redevenir curieux, retrouver l'émerveillement d'un gamin au bord de l'eau. Cela ne se limite pas à la redécouverte du comportement naturel d'une épouse qui retrouve les instincts profonds de son espèce... Je vois par exemple, chez moi, il existe une personne assez connue dans la région sous le nom de Mauricette et que je croise souvent puisqu'elle habite chez moi. Cette proximité avec les points d'eau lui a redonné un poil luisant. Il faut la voir courir nue dans l'herbe, la truffe au vent, profitant à plein des effluves de la mousse et des iris des marais ! Bref, il suffit de créer ce petit point d'eau un peu sauvage pour voir toute une faune assez discrète autrement. Bien sûr, il y a le magnifique moustique tigre, dont on réservera l'exclusivité au voisin qu'on n'aime pas, au fond du jardin. Mais il y a aussi toutes sortes d'abeilles et d

Un paradis pour mes Dermogenys !

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Parmi les poissons que j'ai sortis au jardin cet été, les plus rigolos sont sans doute les Dermogenys pusillus . Vous connaissez probablement ce poisson un peu étrange, affublé d'un long bec qui est en fait sa mâchoire inférieure hyper-développée, ce qui lui vaut son surnom de "demi-bec". Au sourire, on dirait un peu mon beau-frère... Ce poisson ovovivipare n'est pas très grand, autour de 7 cm, même si les femelles sont plus grandes que les mâles. En ce qui me concerne, j'ai la variété "albinos", d'un très beau blanc argenté. J'ai donc sorti courant juin une demi-douzaine de bébés nés en aquarium, dans un poubellarium bien exposé, contre un mur au sud, de 300 litres. Contrairement à ce qui est conseillé dans les livres pour cette espèce, je n'utilise pas une eau dure. Que ce soit en intérieur ou en extérieur, ils vivent dans de l'eau de pluie totalement pure, sans aucun rajout. Quand tu nages toute la journée dans un réc

Iris des marais, poil au nez !

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L'iris des marais, c'est joli et ça égaie bien un poubellarium. Ses racines plongent dans l'eau et ses feuilles forment une belle silhouette verticale au-dessus de la surface. Et, en plus, ça fleurit tout jaune... Pour moi, c'est la star des bassins et des poubellariums. En bassin, on peut le mettre dans des pots immergés à faible profondeur ou en bordure, car cet iris pousse aussi en pleine terre si elle reste humide. En poubellarium, je le laisse simplement flotter et se débrouiller. Ainsi, ses racines plongent dans l'eau et forment une mini-jungle pour poissons ! C'est une plante sauvage, qui existe en jaune ou en jaune. Sinon, y'a jaune. Comme c'est un peu encombrant dans un poubellarium quand c'est adulte, je le fais germer à partir de graines. Car les poissons et toutes les bestioles aquatiques aiment se promener au milieu de ses racines, mais à condition que la plante n'occupe pas tout l'espace. Un iris adulte, c'

Nourrir mes alevins de guppies sans artémias (suite)

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Pour illustrer un peu mieux ce qu'on disait récemment dans l'article sur la nourriture vivante pour alevins, j'ai pris des photos un peu plus parlantes. J'ai ramassé au jardin des barquettes d’œufs de moustique et je les ai mises en attente pour observer l'éclosion des bestioles ! Il suffit de 24h00 à 48h00 environ pour que les œufs éclosent aux températures actuelles. Voici donc ce qu'on obtient au bout de 24h00 lorsque les premières larves apparaissent. J'ai pu mesurer l'échelle de façon assez précise. Chaque petite larve que l'on voit ici mesure entre 0,7 et 0,9 mm de long. C'est donc à peine plus long qu'une nauplie d'artémia moyenne, mais surtout, c'est plus fin et donc très facile à avaler avec une petite bouche ! C'est une nourriture vivante idéale et même meilleure que les artémias pour vos alevins. Pourquoi utilise-t-on les artémias, alors ? En réalité, les artémias sont utilisés par l'élevage piscico

Nourrir mes alevins de guppies sans artémias

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Mes guppies adultes ne mangent pas leurs alevins. Ils sont gavés de nourriture vivante toute l'année, et ils savent qu'une daphnie est beaucoup plus facile à attraper qu'un petit poisson. Ils ont donc laissé tomber depuis longtemps et leurs alevins passent leurs journées à faire les cons dans les racines de Pistias. D'ailleurs, pour ceux que cela intéresse, j'ai remarqué une chose. Il arrive que les lentilles trilobées s'installent difficilement en aquarium. C'est très dommage, car elles sont vraiment le refuge nourricier idéal pour les alevins, formant un épais coussin protecteur dans lequel ils trouvent refuge et nourriture sous la forme d'infusoires. Eh bien, j'ai remarqué que lorsqu'on les associe aux Pistias , ces lentilles se mélangent aux longues racines déployées où elles semblent beaucoup se plaire, et les deux plantes forment ainsi une sorte d'association parfaite. Donc, mes alevins sont nombreux et à l'aise en surfac

Les poubellariums, c’est pour bientôt !

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Le thermomètre monte, tout doucement. L’eau des poubellariums, avec son inertie, est proche de la moyenne entre les températures minimales et maximales. Mesurée vendredi 26 avril, en fin d’après-midi en surface de mes poubellariums bien exposés, on était à 19°C. Aussi bien dans les petits de 80 litres que dans les récupérateurs d’eau de 300 litres. C’est certainement 4 à 6 degrés en-dessous au fond selon la profondeur. Ce serait suffisant pour mes Tanichthys ( albonubes et miccagemae ) ou pour mes Barbus et Puntius ( schuberti et conchonnius ). Mais comme ils sont actuellement en intérieur, et donc fragiles, j’attends encore. Nos poissons sont extrêmement tolérants à la température en fin de saison, quand ils ont passé la saison dehors et sont donc devenus de vraies bêtes de guerre. Mais n’oublions pas qu’un poisson qui vit en aquarium, même s’il se porte bien, est beaucoup plus fragile face aux écarts divers, comme la température par exemple. Donc, on va attendr