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Affichage des articles associés au libellé poubellarium

Rotala indica au naturel

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Voilà 3 hivers que je fais pousser de la Rotala indica dehors comme en intérieur. De nombreux sites aquariophiles mentionnent une température minimale de… 22 degrés ! 😕 Pourtant, les amateurs de bassin la connaissent bien et savent qu’elle passe l’hiver dehors sans problème, puisqu’elle repousse de plus belle au printemps, allant même souvent jusqu’à fleurir. Elle ressemble beaucoup à la Rotala rotundifolia , sa sœur jumelle. La confusion est courante, parce que ce sont des plantes très polymorphes. C’est un mot savant que j’utilise exclusivement pour me la péter, et qui veut dire qu’elles prennent plein de formes différentes. Par exemple, leurs feuilles émergées sont très rondes et épaisses, alors que, sous l’eau et en aquarium, elles développent des feuilles allongées et fines, presque fragiles. Mais la rotundifolia est gourmande en fer. Pour devenir rouge (le principal intérêt de ces deux plantes), il faut généralement la supplémenter en fer. Ce qui n’est pas très ...

Poubellariums, poissons et bien-être animal

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La saison des poubellariums 2023 commence tard. Il y a eu cette semaine froide, et j’ai préféré attendre des températures plus normales pour un mois de mai. Je vais donc sortir mes poissons au jardin ce week-end seulement. Et chaque, année, je m’aperçois que les voir dans leur aquarium me fait mal au cœur. Tellement pressé de les sortir. Quand j’ai créé sans le savoir le premier poubellarium avec la guppette Pépette, en 2003 , c’était ça qui m’animait. Et je retrouve maintenant ce sentiment, avec plus de facilité pour l’analyser. C’est finalement une démarche de bien-être animal, même si on n’employait pas encore vraiment ce mot en 2003. Et cette démarche a rencontré beaucoup d’oppositions dans le milieu aquariophile, qui était à l’époque très techno-mascu. C’était à celui qui « maîtrisait » le mieux ses « paramètres », avait le « plus gros » filtre, l’éclairage le plus technologique... Les jeunes se faisaient agresser sur les forums (pas de Facebook ...

Qu’est-ce que le périphyton ?

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Le périphyton, ça ne se mange pas, c’est absolument inutile pour pécho et ça ne permet pas de payer moins d’impôts. Par contre, il y a dedans un H et un Y et on peut donc s’en servir pour faire son malin et briller dans les salons en prenant le thé avec des vieilles dames. C’est un mot qui impressionne le peuple et qui vous pose comme le gars ou la fille qui sait des trucs. Mais, me direz-vous avec vos yeux brillants de soif de cette savoir que j’aime tant, jeunes padawans : « qu'est-ce que c’est-il donc que le périphyton, Ô grand maître mais néanmoins mari de la grosse dame moche ? » Allez ! Je vais le faire pour la France et parce que je suis conscient des zenjeux. Pour schématiser, tout milieu aquatique, quel qu’il soit, peut se résumer à : - de l’eau ; - des trucs au fond ; - des parois. L’eau, nous l’avons vu ensemble sans arrêt sur ce blog, est un milieu bourré de bactéries et autres micro-organismes, contrairement à ce qu’on a longtemps imagin...

Poissons en bocal : le combat n'est pas fini !

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  Le débat sur l’interdiction des bocaux dans les animaleries doit être poursuivi. Jusqu’à en obtenir l’interdiction ❌ De petits aquariums existent, et vous savez que je milite pour qu’on n’y mette pas de poissons. Il y a suffisamment de choix entre les plantes, les crevettes, les escargots et autres bestioles, pour ne pas y mettre de poissons. J’ai de plus en plus de clients sur Aquazolla qui créent des aquariums à bestioles, sans poissons. Un poisson, ça nage, ça parcourt des distances et un petit aquarium le permet trop peu 😥 Sauf bien sûr certaines espèces qui nagent peu et aiment vivre dans de tout petits territoires. Comme les Betta (et encore) ou certains killis. Mais ce qui est sûr c’est que le bocal doit disparaître. Y compris dans les animaleries, les restaurants, les foires et autres lieux où des poissons sont exposés. Si je vous en parle c’est parce que, une fois de plus, j’ai pu constater cette semaine en animalerie que le travail d’information n’est ...

Pour les poissons rouges, informons !

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Comme vous le savez, je pense que le poisson rouge est l'animal le plus massivement maltraité. Ce sont plusieurs millions de poissons rouges qui sont offerts en lots dans les fêtes foraines, foires et kermesses, en toute illégalité, chaque année en France. L'actualité l'a encore démontré récemment : les mairies sont, au mieux ignorantes des lois, au pire complices, pensant qu'il s'agit d'une cause ridicule. Le poisson rouge souffre d'une image de poisson "passe-partout", peu exigeant, se contentant d'un simple bocal. Certaines émissions ou publicités en font un simple objet décoratif. Il s'agit pourtant d'un des poissons les plus inadaptés à la vie dans un petit aquarium, et a fortiori un bocal. Hugo me dit que j'ai une faculté d'écrire qui serait utile à cette cause. Parce que faire comprendre qu'une vie est une vie, même celle d'un poisson à 2 euros, n'est pas facile du tout. Je suis convaincu que les poissons res...

La Najas, la méconnue « herbe aux guppies »

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 J’ai une affection particulière pour cette plante que j’ai découverte il y a de longues années auprès d’un ami killiphile. Il en bourrait tous ses bacs, qui devenaient alors de jolies petites jungles, dans lesquelles killis adultes, alevins et juvéniles parvenaient à trouver tous ensemble refuge sans s’entre-dévorer. Bien moins dense que les mousses, la Najas guadalupensis pousse « en 3D » et forme des zones sécurisantes mais pas inextricables, dans lesquelles les poissons adultes parviennent généralement à nager, mais pas à poursuivre leurs petits. Mon ami préférait donc la Najas aux mousses diverses, trop serrées, qui retiennent les saletés et forment des zones sans lumière et donc presque sans vie. J’ai donc pris l’habitude de l’introduire dans tous mes bacs de vivipares (guppies, platys, endlers, etc.) et de killis non annuels. Elle y tamise la lumière avec une grande douceur, pousse sans cesse tout en étant facile à contenir, et apporte son très joli vert à...

Azolla et réchauffement climatique

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 Bon, on va pas se mentir, il fait doux. J'ai pas sorti mon manteau plus d'une semaine, Mauricette n'a pas fait son poil d'hiver et mes poissons rouges cherchent à manger alors qu'ils devraient hiverner au fond... Sans être franchement sur du climat tropical, on croule pas vraiment sous la neige, faut reconnaître ! D'habitude, l'hiver, je sors pas de chez moi. Je reste au milieu de mes aquariums et de mes bestioles. Dehors, y'a toujours un gamin pour me jeter des cailloux ou le voisin qui essaie de m'écraser avec sa camionnette. En plus, rapport au physique de mon épouse, y'a des moqueries, faut pas se voiler la face. Mais là, c'est le printemps en janvier, je suis sorti. Et, alors que l'azolla à cette époque fait généralement la tronche, qu'est-ce que je vois-je ? Y'en a partout... Et de toutes les couleurs ! Là, c'est dans le poubellarium "Patrick Juvet", c'est tout vert : J'ai même trouvé un poubellarium q...

Bienvenue à Hugo, le petit con.

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Hugo est vraiment adorable. Il a aidé Maeva pendant mon absence et fait maintenant partie de l'équipe. Par contre, va falloir qu'il apprenne à respecter les anciens. Quand tu as 18 ans, tu vis comme l'oiseau sur sa branche, comme la daphnie dans l'eau verte. Comme mes platys dans leur poubellarium en novembre. Bref, tu es insouciant. Par exemple, quand je suis revenu de l'hosto, tout beau, tout neuf et tout guéri, il m'a annoncé : - Monsieur Mattier, je vous ai créé un compte Instagram. Tout le monde a un compte Instagram, même les gens de votre âge ! Le petit con. Moi qui venais justement de rajeunir de 20 ans grâce aux toubibs ! Bon, j'ai donc officiellement un compte instagram. https://www.instagram.com/mattier.officiel/?next=%2F J'ai évidemment fait semblant de connaître tout ça par cœur pour sauver la face, mais en vrai je découvre totalement ce truc. Faut que je m'entraîne en cachette... Je vais enfin pouvoir vous balancer des photos au quotidi...

50 nuances d'Azolla...

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Ce matin, j’ai dit à Mauricette qu’elle était belle. Je sais, c’est moche de mentir, mais ça me permet d’avoir quelques heures tranquille pour finir un billet de blog. Ça fait en effet quelques mois que je prépare, observe, étudie et mène toutes sortes de tests sur la plante aquatique qui me fascine le plus : j’ai nommé l’Azolla . L’espèce que je cultive est l’ Azolla filiculoïdes , mais sa cousine caroliniana est en tous points semblable et il faut être une sacrée pointure pour les distinguer. Une fois, mon pote Dédé y est arrivé, mais il était bourré et il avait dit ça au pif. Donc ça compte pas vraiment. Par où commencer ? Cette plante a tant d’aspects passionnants et uniques à aborder… C’est elle qui a donné donné son nom à la boutique Aquazolla et je ne le regrette pas. Plus je l’étudie, et plus j’en apprends. Sa première qualité à mes yeux est son mystère. Impossible de prédire où elle se plaira. On peut la placer dans deux poubellariums exactement sembl...

Poissons rentrés et grosse promo sur les aselles

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L’automne est là. Une période de froid précoce m’a obligé à rentrer, par sécurité, mes poissons qui profitaient de la nature au jardin. C’est dommage, parce qu’il fait maintenant plus doux et ils auraient finalement pu rester bien plus tard. Mais je l’avoue : j’ai eu peur pour eux. Comme d’habitude, tout le monde a bien gagné à vivre dehors. J’ai récupéré des platys très colorés (des variatus , bien moins frileux que les maculatus ). Les conchonius ont adoré, et je ne comprends vraiment pas pourquoi les gens n’ont pas remplacé les poissons rouges par des conchonius , qui aiment l’eau froide et sont bien plus petits… Les Tanichthys albonubes voile sont superbes mais il en manque un. Il est vrai qu'ils ne sont plus si jeunes. Les Tanichthys micagemmae m’ont surpris : ils semblent encore plus à l’aise dans l’eau à 10°C que leurs cousins albonubes , qui passent pourtant facilement l’hiver au jardin. Je tenterai peut-être une autre année de les laisser dehors. Ils restent plus p...

Les Bettas : élevage et commerce de mort

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Plus nous sommes différents, moins nous éprouvons d'empathie pour l'autre. C'est souvent le cas au sein même de notre propre espèce, encore aujourd'hui. "Plus tu diffères de moi, moins je parviens à me projeter en toi..." Par phénomène de ressemblance, nous ressentons davantage de compassion pour la souffrance d'un singe que pour celle d'un autre mammifère. Encore un peu moins pour un oiseau. Moins encore pour un reptile ou un amphibien. Et, plus loin de nous encore, les poissons, puis les insectes peuvent souffrir et agoniser dans notre totale indifférence. Je ne fuis pas la question lorsque je donne des daphnies à mes poissons. Mais je sais que les paillettes industrielles, elles, sont faites à base de poissons et de crustacés, mélangés à diverses farines elles aussi tirées du vivant. Ainsi va la nature, c'est vrai. Les anti-spécistes nous posent la question : nos vies ont-elles forcément plus de valeur que les autres ? Je n'ai pers...