Dytique et toc...

Au-delà d'un talent certain pour les titres pourris, je nourris, vous le savez, une passion pour les milieux aquatiques : aquariums, poubellariums, bassin, mares, cerveau de ma belle-mère...

J'ai donc dans mon jardin plusieurs dizaines de poubelles et récupérateurs (on frôle la centaine cette année), remplis d'eau et peuplés de bestioles diverses.

Mais il a fallu plusieurs années pour que certaines bestioles aquatiques sauvages repèrent ma petite oasis et viennent la rejoindre par leurs propres moyens.

Parmi celles-ci, il y a le dytique.

Gros coléoptère de nos mares, il a la réputation d'être une belle saloperie.

Pourquoi : parce que cet insecte, qui passe sa vie dans l'eau, est un féroce carnassier, tout autant au stade larvaire qu'adulte.

Il s'attaque à tout ce qui se mange. C'est à savoir lorsque vous avez des poissons en poubellarium l'été, car un dytique est capable de s'attaquer sans problème à des alevins.
Même la larve de libellule, qu'on a coutume de redouter plus que tout, ne ramène pas sa mandibule face à ce char d'assaut. C'est presque toujours le dytique qui gagne !

En revanche, il a son utilité comme tout le monde dans ce bas monde, puisqu'il mange son prochain mort ou vif. Il participe donc à l'élimination des cadavres dans les points d'eau, même si je doute qu'il puisse s'attaquer au squelette. Je le sais, parce que je m'étais renseigné pour ma belle-sœur... enfin, je me comprends.

J'ai donc eu le plaisir de capturer une de ces gentilles bestioles, comme à mon habitude.
Je le nourris de vers de vase qui paraissent être ce qu'il préfère.





Enfin, je dis "il", mais il semble que ce soit une fille. Rapport aux œufs qu'elle m'a pondus, puisque c'est en cette saison que les dytiques se reproduisent : à l'automne. Les larves passeront ensuite, comme beaucoup d'autres insectes, l'hiver dans l'eau.

Je me dis de plus en plus que les aquariums sans poissons, avec juste des bestioles à observer, me passionnent vraiment.

Imaginez un dytique dans un petit aquarium d'une trentaine de litres, côtoyant des nuages de daphnies, chassant des vers de vase et des Blackworms cachés dans le substrat, contemplant avec appétit des aselles terrorisées, et venant de temps en temps respirer en surface.
Car le dytique reste un insecte terrestre adapté à l'eau. Il revient régulièrement prendre de l'air en surface, et on le voit parfois, une bulle d'air au derrière, plonger avec sa réserve ainsi constituée.

Même Mini-Mattier, qui n'est pas franchement une flèche (il a dû y avoir une mutation), eh bien il a trouvé ça intéressant car je l'ai surpris à regarder mon dytique !

Allez, je remets mon tuba et mon masque et je vois ce que je peux vous ramener la prochaine fois !

Commentaires

Anonyme a dit…
Merci beaucoup pour ces explications mêlées d’humour
Admin0 a dit…
J'aimerais bien en élever, même si ça mord fort. Les mâles ont une excroissance au niveau du tarse de la première paire de pattes, c'est donc une fille, et en plus elle pond des œufs !

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