Des poissons morts... en pleine forme !
Sur cette photo, vous voyez des Brachydanio choprae MORTS.
Oui, bien sûr, ils ont l'air bien vivant, et c'est vrai qu'ils nagent parfaitement bien, qu'ils frétillent dans l'épuisette et mangent tout ce qu'on leur donne.
Le problème c'est que, comme ils sont morts, ce sont certainement des poissons... fantômes !
Je m'explique.
Ces poissons sortent d'un mini-poubellarium, le 16 octobre.
Le matin, il faisait 0°C dans l'air.
Leur poubellarium était un simple bac de rangement en plastique noir de 30 litres, même pas plein, agrémenté de quelques brins de Cerato et d'une Pistia stratiotes en surface, orienté plein nord, posé au sol sur ma terrasse.
Ils y ont été placés début août, puis totalement oubliés, à part deux distributions de daphnies en septembre !
Le 16 octobre en fin de journée, donc, je les ai repêchés dans une eau à... 10°C. Nul doute qu'elle était encore plus froide au petit matin, lorsque l'air était à 0°C !
Si l'on se réfère à la littérature spécialisée, ces poissons sont donc morts, puisqu'ils exigent selon les livres une température minimale de 18°C, et plutôt 24°C pour leur maintenance. Rares sont d'ailleurs les aquariophiles à se risquer à les maintenir sans chauffage dans leur aquarium !
Lorsqu'il y a 7 ans, nous avons créé le concept du poubellarium, les différents technophiles de l'époque, sur les forums spécialisés, nous expliquaient doctement que nos poissons allaient mourir.
J'avais beau leur raconter l'aventure de la Pépette, il n'en démordaient pas : ce n'était pas possible, la Pépette ne pouvait pas être en vie ! Bref, l'expérience avait beau établir une vérité, il y avait la vérité livresque, qu'il était absolument exclu de remettre en cause. Le poisson avait beau être vivant, il était donc... mort !
Ces Brachydanio choprae sont donc une insulte à la théorie, un blasphème, une transgression du tabou. Il n'est pas acceptable qu'ils soient vivants ! Salauds de poissons !
Moi, je les aime bien, mes poissons morts ! Je sens que je vais les tuer à nouveau au printemps prochain... pour leur plus grand plaisir !
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