Mattier et Aquazolla, sans les mains !

Bon, les filles, faut regarder les choses en face, on a eu chaud…

Comme je vous le disais en septembre, un ananas fourbe, avec la complicité de mon meilleur couteau de cuisine, m’avait conduit aux urgences.

Plus de peur que de mal, me disait-on alors.

Impressionnant, mais pas de tendon touché.

Mais c’était compter sans les microbes.

L’hôpital n’a avoué qu’à demi-mots que les affreuses douleurs étaient un p’tit peu de sa faute.

Et seulement en décembre, les cons.

Je trouvais ça pas normal, aussi, que ça fasse aussi mal, aussi longtemps, et que tout le bras s’y mette, et tout et tout.

Le docteur m’a expliqué qu’une saloperie de staphylocoque doré (sa race) avait dû se retrouver sur les outils du chirurgien. Ce sont des choses qui arrivent, qu'il dit.

J’ai donc répondu :

« Alors, c’est une infection nosocomiale ? »

J’ai vu la peur panique dans les yeux du toubib :

« Non, pas du tout. C’est juste que vous avez attrapé ce microbe au bloc ! »

Bref, l’hôpital a innové en créant la notion d’infection-attrapée-au-bloc-mais-pas-nosocomiale.

J’avais lâché le mot qui fait peur. Celui qui sent l’avocat, le juge et le tribunal…

Voilà donc pourquoi Aquazolla a failli disparaître de la surface de la terre.

Parce que, ma main, outre sa valeur sentimentale, c’est que je m’en sers un petit peu, pour vous préparer vos bestioles, vos sachets, vos plantes et vos expéditions ! Pendant des mois, taper sur un simple clavier était impossible pasque quand c’est infecté-tout-rouge, ça pique quand même vachement ! Et je suis pas du tout ambidextre, moi…

Bon, finalement, on amputera pas le Mattier, il finira pas manchot, et il est à nouveau capable de faire les marionnettes à Mini-Mattier avec ses mains. On a eu chaud !

Je tire donc les conséquences de cet accident industriel qui vous a tous impactés en :

- me retirant de la vie politique (où j’étais déjà pas)

- souhaitant la bienvenue à mes côtés à Maeva qui me rejoint, que ça fait qu’on est désormais une équipe de deux

- vous remerciant de votre incroyable gentillesse, patience et indulgence.

Pour résumer, Aquazolla ne dépendra plus uniquement de ma seule disponibilité, mais nous serons deux pour ne plus jamais être en difficulté en cas d’ongle incarné du patron voire pire.

En plus, j’ai toujours rêvé d’avoir un esclave.

Maeva est en formation. Elle a récemment fait connaissance avec les aselles, ce qui fut un grand moment de fou-rire. Les voisins se rappellent de ses cris ! Elle appelle ça « les bestioles avec toutes les pattes » ! On a un accord, selon lequel elle n’y touche pas tant qu’elle ne sont pas enfermées dans un sachet !

Pareil pour les Blackworms, « les vers qui gigotent », qui la dégoûtent au plus haut point.

Bref, on sent déjà que Maeva va se spécialiser dans les tâches où votre Papy Mattier est très mauvais : traiter les mails à temps, l’organisation, le rangement et tout et tout.

Faut reconnaître que je suis plus heureux les mains dans l’eau que dans la comptabilité !

Donc, on repart, et plus fort que jamais !

Les élevages, qui avaient bien souffert, sont à nouveau opérationnels.

Les daphnies sont de retour et on prépare de nouveaux kits d'élevage.

Normalement, dans un an ou deux, on rachète Microsoft et Google.

Un immense merci à tous pour votre gentillesse et vos messages d’encouragement.

Pardon surtout à tous ceux qui ont été impactés par mon amputation temporaire.

On continue comme avant : une ambiance familiale et amicale, de la simplicité dans nos contacts et du plaisir à regarder nos bestioles à la loupe !

À bientôt sur la boutique et sur le blog, qui reprend force et vigueur !