Heterandria formosa en aquarium naturel
Ne le dites pas à Mauricette, mais grâce à Nath-la-gentille, j'ai découvert de nouveaux plaisirs. Si !
Grâce lui soit rendue par le Grand Poubellarium Cosmique pour sa bonté...
Je sais pas si je peux en parler ici, parce que c'est un peu personnel.
Mais bon, c'est un blog sur l'aquariophilie naturelle, alors allons-y !
Lors de sa dernière visite, Nath m'a apporté, l'air de rien, mine de ne pas y toucher, un petit poisson extraordinaire.
Ce fameux ex-plus-petit-poisson-du-monde dont j'admirais avec envie les photos dans les bouquins d'aquariophilie des années 80, ce que ne nous rajeunit pas, j'en conviens.
A l'époque, j'étais jeune et beau, et l'aquariophilie était limitée à ce que pouvait vous fournir l'animalerie du coin...
Certains poissons, que l'on voyait en photo dans les livres, étaient désespérément introuvables dans le commerce. C'était par exemple le cas de l'Heterandria formosa. C'était à l'époque le plus petit poisson du monde (depuis, on en a trouvé quelques autres), avec ses 3 cm à tout péter... Et encore, c'était la taille de la femelle, le mâle étant vraiment sa moitié, puisqu'il tournait autour des 1,5 cm en rentrant le ventre et en bombant le torse.
On l'appelait le "poisson moustique", il venait de Floride essentiellement (le fameux Parc naturel des Everglades qu'on voit à la télé !), et restait un rêve lointain.
Pas spécialement fragile, sa taille ne permettait toutefois pas de le mélanger trop avec des espèces plus grandes, ce qui obligeait à le garder en bac spécifique. Par contre, faisant partie des vivipares comme le célèbre guppy (ovovivipare en réalité), il était facile à reproduire, pondant tout seul des bébés tout faits chaque mois sans se faire prier.
Bref, voici la bête :
On voit bien le mâle, tellement petit que son gonopode (le truc pour féconder et faire des bébés, euh... vous voyez, quoi) est presque plus grand que lui.
D'une beauté discrète, son principal point fort est évidemment sa taille, qui lui permet de cohabiter sans dommage avec des crevettes dans un nano-bac, par exemple. Même une petite Red-cherry nouvelle-née n'a rien à craindre de ce poisson miniature !
Voilà donc un poisson que ne fait aucun dégât, et dont la bouche minuscule ne lui permet de manger que des proies très petites ou de la poudre pour alevins.
Nath m'a donc apporté un trio (deux petits mâles et une belle femelle). Je les ai immédiatement placés dans ma fishroom, dans le respect des principes de l'aquariophilie naturelle, ce qui sans doute a évité de nombreux stress et a ainsi facilité leur acclimatation. J'ai en fait installé un petit bac en plastique transparent (5 litres) que j'ai fait flotter dans un bac plus grand légèrement chauffé (22°C), selon la technique bien connue sous le nom de "bain-marie" ! Comme ça, ils sont isolés, mais chauffés gratuitement. J'ai bourré ce petit bac de Ceratophyllum demersum et de lentilles d'eau, pour préserver leur intimité. Pour la nourriture : microvers, Grindals au maximum (un peu trop gros !), cyclops, et très très petites daphnies.
Depuis, je les ai mis sans chauffage (17°C), sans filtre évidemment, sans sol bien sûr et tout va bien.
Mais, pour accélérer la reproduction, je préfère les laisser à 22°C.
La femelle pond les petits un par un, au rythme de un ou deux par jour pendant une semaine, soit une dizaine d'alevins chaque mois. Et elle recommence le mois d'après. Pas de prédation par les adultes, les petits se débrouillent très bien. Je les nourris de microvers tous les jours, et ils trouvent le reste parmi les micro-bestioles présentes au milieu des plantes du petit bac. Quelques collemboles sont aussi un excellent repas : les plus gros sont mangés par les adultes et les très petits conviennent aux alevins. Miam !
Je pense en avoir maintenant une bonne trentaine, que j'ai transférés dans un gigantesque poubellarium intérieur de 200 litres, à température ambiante. Pas de filtre évidemment, rien du tout, que de l'eau et des poissons !
Le voilà, mon rêve : des poissons tout petits dans un volume le plus grand possible, histoire de faire oublier les limites et de se croire dans les Everglades... pour de vrai !
L'été prochain, ces petits poissons me semblent être des candidats idéaux pour un poubellarium enterré au jardin, à grignoter toute la journée des bestioles diverses et variées, comme en liberté.
Faudra juste faire gaffe aux larves de libellules, parce que là, elles pourraient se mettre à bouffer du poisson toute la semaine et pas seulement le vendredi !
Grâce lui soit rendue par le Grand Poubellarium Cosmique pour sa bonté...
Je sais pas si je peux en parler ici, parce que c'est un peu personnel.
Mais bon, c'est un blog sur l'aquariophilie naturelle, alors allons-y !
Lors de sa dernière visite, Nath m'a apporté, l'air de rien, mine de ne pas y toucher, un petit poisson extraordinaire.
Ce fameux ex-plus-petit-poisson-du-monde dont j'admirais avec envie les photos dans les bouquins d'aquariophilie des années 80, ce que ne nous rajeunit pas, j'en conviens.
A l'époque, j'étais jeune et beau, et l'aquariophilie était limitée à ce que pouvait vous fournir l'animalerie du coin...
Certains poissons, que l'on voyait en photo dans les livres, étaient désespérément introuvables dans le commerce. C'était par exemple le cas de l'Heterandria formosa. C'était à l'époque le plus petit poisson du monde (depuis, on en a trouvé quelques autres), avec ses 3 cm à tout péter... Et encore, c'était la taille de la femelle, le mâle étant vraiment sa moitié, puisqu'il tournait autour des 1,5 cm en rentrant le ventre et en bombant le torse.
On l'appelait le "poisson moustique", il venait de Floride essentiellement (le fameux Parc naturel des Everglades qu'on voit à la télé !), et restait un rêve lointain.
Pas spécialement fragile, sa taille ne permettait toutefois pas de le mélanger trop avec des espèces plus grandes, ce qui obligeait à le garder en bac spécifique. Par contre, faisant partie des vivipares comme le célèbre guppy (ovovivipare en réalité), il était facile à reproduire, pondant tout seul des bébés tout faits chaque mois sans se faire prier.
Bref, voici la bête :
On voit bien le mâle, tellement petit que son gonopode (le truc pour féconder et faire des bébés, euh... vous voyez, quoi) est presque plus grand que lui.
D'une beauté discrète, son principal point fort est évidemment sa taille, qui lui permet de cohabiter sans dommage avec des crevettes dans un nano-bac, par exemple. Même une petite Red-cherry nouvelle-née n'a rien à craindre de ce poisson miniature !
Voilà donc un poisson que ne fait aucun dégât, et dont la bouche minuscule ne lui permet de manger que des proies très petites ou de la poudre pour alevins.
Nath m'a donc apporté un trio (deux petits mâles et une belle femelle). Je les ai immédiatement placés dans ma fishroom, dans le respect des principes de l'aquariophilie naturelle, ce qui sans doute a évité de nombreux stress et a ainsi facilité leur acclimatation. J'ai en fait installé un petit bac en plastique transparent (5 litres) que j'ai fait flotter dans un bac plus grand légèrement chauffé (22°C), selon la technique bien connue sous le nom de "bain-marie" ! Comme ça, ils sont isolés, mais chauffés gratuitement. J'ai bourré ce petit bac de Ceratophyllum demersum et de lentilles d'eau, pour préserver leur intimité. Pour la nourriture : microvers, Grindals au maximum (un peu trop gros !), cyclops, et très très petites daphnies.
Depuis, je les ai mis sans chauffage (17°C), sans filtre évidemment, sans sol bien sûr et tout va bien.
Mais, pour accélérer la reproduction, je préfère les laisser à 22°C.
La femelle pond les petits un par un, au rythme de un ou deux par jour pendant une semaine, soit une dizaine d'alevins chaque mois. Et elle recommence le mois d'après. Pas de prédation par les adultes, les petits se débrouillent très bien. Je les nourris de microvers tous les jours, et ils trouvent le reste parmi les micro-bestioles présentes au milieu des plantes du petit bac. Quelques collemboles sont aussi un excellent repas : les plus gros sont mangés par les adultes et les très petits conviennent aux alevins. Miam !
Je pense en avoir maintenant une bonne trentaine, que j'ai transférés dans un gigantesque poubellarium intérieur de 200 litres, à température ambiante. Pas de filtre évidemment, rien du tout, que de l'eau et des poissons !
Le voilà, mon rêve : des poissons tout petits dans un volume le plus grand possible, histoire de faire oublier les limites et de se croire dans les Everglades... pour de vrai !
L'été prochain, ces petits poissons me semblent être des candidats idéaux pour un poubellarium enterré au jardin, à grignoter toute la journée des bestioles diverses et variées, comme en liberté.
Faudra juste faire gaffe aux larves de libellules, parce que là, elles pourraient se mettre à bouffer du poisson toute la semaine et pas seulement le vendredi !
Commentaires
Tu les vend avec envoi par la poste ?
Félicitations.
Cha'
Elle l'a pas dit, mais je suis sûr qu'elle le pense.
Attention quand même, le formosa a la réputation d'être très vorace et pas sûre que les juvéniles résistent aux femelles, ce sont des poissons toujours en train de chercher à manger dans le bac et surtout, sur les plantes.
C'est vraiment un poisson à redécouvrir et quasi sûre que dans les régions tempérées ou en bac profond, il peut passer l'hiver dehors.
A qui faut il dire que je le/la préfère pour récupérer quelques jeunes, ayant subi une pollution suite au refus de toute nourriture sèche des miens ???
L'amitié est une des rares choses qu'on peut partager sans limite, je vous aime tous les deux autant :)
Ben, c'est pour ça que je les fais reproduire à très très grande échelle !
Je compte bien inonder l'Europe entière avec mes... mill... cent... dizaines d'alevins !
je suis un peu nouveau un peu novice aussi, j'ai bientôt un quarante litres de libre est-ce que vous pensez que ces petits cocos s'y plairaient... un peu au moins?
parce qu'ils me plaisent déjà en tout cas!
j'aimerai me lancer dans un poubellarium d'interieur mais ne sais pas quels poissons et quantité choisir, si ce n'est que j'aimerais que ce soit une variété prolifique (alevin pour mes 3 poissons rouges dans 150l extérieur). c'est donc pour un 70l en intérieur... des neons? et combien ? ou une autre variété... des guppy?