Un bassin saisonnier au jardin
En général, le
poubellarium est une poubelle ou un récupérateur d’eau de pluie
reconverti pour la belle saison en aquarium de jardin.
De la traditionnelle
poubelle noire de 80 litres au récupérateur d’eau de 200, 300 ou
500 litres, on a à peu près toujours les mêmes proportions.
C’est-à-dire que le volume d’eau est plus haut que large.
C’est-à-dire que le volume d’eau est plus haut que large.
C’est déjà
fantastique pour nos poissons, qui profitent ainsi de l’été et de
la nature plusieurs mois par an.
Mais, dans la
nature, les points d’eau sont au contraire plus larges que hauts.
Et cela a son importance, puisque la principale interface du milieu aquatique, c’est sa surface air-eau.
Et cela a son importance, puisque la principale interface du milieu aquatique, c’est sa surface air-eau.
Les échanges
gazeux, la lumière si essentielle, les bestioles à grignoter, les
variations de température, etc. Tout passe par cette sacro-sainte
surface.
C’est entre autres
une condition pour la reproduction des espèces ovipares.
Les œufs et les alevins ont besoin de zones peu profondes pour y être cachés à la voracité des adultes, mais aussi pour y voir grouiller les micro-bestioles dont ils se nourrissent.
Ce sont en général des herbiers, très peu profonds, assez chauds, bourrés de cachettes et impossibles d’accès aux gros poissons.
Les œufs et les alevins ont besoin de zones peu profondes pour y être cachés à la voracité des adultes, mais aussi pour y voir grouiller les micro-bestioles dont ils se nourrissent.
Ce sont en général des herbiers, très peu profonds, assez chauds, bourrés de cachettes et impossibles d’accès aux gros poissons.
Il est donc rare
d’avoir des reproductions d’ovipares en poubellariums classiques,
même d’espèces faciles comme les Tanichthys ou les Brachydanio
rerio…
C’est la raison
pour laquelle j’avais fini par creuser un bassin, en faisant croire
à Mauricette que c’était un pédiluve destiné à son bonheur.
Mais il est assez
fatigant à entretenir : retirer les algues filamenteuses en
excès au printemps, limiter la croissance des iris et massettes,
enlever un peu de vase de temps en temps, etc.
Et surtout, en retirer les poissons à l’automne est un véritable safari sans aucune garantie de tous les récupérer.
Et surtout, en retirer les poissons à l’automne est un véritable safari sans aucune garantie de tous les récupérer.
J’ai donc eu
l’idée de soumettre la question à la réflexion d’un des plus
grands esprits de ce temps.
J’ai nommé :
moi.
...
...
Au bout de plusieurs
semaines sans résultat, j’ai décidé de soumettre la question au
deuxième plus grand esprit de notre époque : Jean-Marcel,
le nouvel amant de Mauricette.
On l’appelle Jean-Marcel, mais son vrai nom c’est Antonio.
Mais Jean-Marcel, c’est plus court.
Mais Jean-Marcel, c’est plus court.
Là, au bout de
seulement 2 minutes (bon, j’avais fait le plus dur, aussi !), il a
l’illumination…
- « T’as
qu’à lou faire Orcholle !
Oui, Antonio, c’est
portugais.
Je suis pas super au
fait des techniques de maçonnerie lusitanienne, et donc je profite
de la présence pseudo-féminine de Mauricette pour traduire.
- « Il a dit
hors-sol, gros con ! »
Nous avons des
rapports très virils, Mauricette et moi, parfois même emprunts d'une certaine rudesse…
Jean-Ernesto m’a
donc expliqué que nul n’était besoin de monter des murs en
parpaings avec ciment et tout et tout pour construire un bassin de
jardin hors-sol en dur.
Avec la faible et
ridicule pression de l’eau quand le rapport surface/profondeur est
favorable, il suffit d’empiler des parpaings à sec, comme de simples Légos, puis de garnir
l’intérieur d’une bâche.
Et, au vu de l’aspect très temporaire de l’édifice, inutile d’acheter une vraie bâche à bassin.
Selon l’artiste, deux couches de plastique à bulles devraient suffire largement pour une saison.
Et, au vu de l’aspect très temporaire de l’édifice, inutile d’acheter une vraie bâche à bassin.
Selon l’artiste, deux couches de plastique à bulles devraient suffire largement pour une saison.
- « Et après,
à l’automne, tou retires tout. Tu récoupères les poissons, les
plantes et tout, et tou ranges proprement les parpaings dans lou
garage pour l’année prouchaine. »
- « Oui, mais
où Cha ? » (c’est très communicatif, l’accent…).
- « Ichi ! »
Il m’indique
l’allée du garage.
Deux voies cimentées pour les roues, séparées d’environ 1 mètre de gazon tout pourri. Le fameux gazon Mattier.
Deux voies cimentées pour les roues, séparées d’environ 1 mètre de gazon tout pourri. Le fameux gazon Mattier.
Il m’explique que
les parpaings pourront ainsi reposer sur un sol bien plat et de
niveau, et que les films en plastique reposeront, eux, sur un lit de terre
et d’herbe plus souple.
En période de
confinement, il se trouve que se procurer du film bulle est plus
facile que de trouver une vraie bâche. Et c’est surtout beaucoup
moins cher.
En plus, un
parpaing, c’est autour de 1 euro.
Ce sera donc mon
projet de l’été.
Je commence dès que possible.
Je commence dès que possible.
J’espère que ce
sera une étape de plus dans l’idée de départ du poubellarium :
rendre à mes poissons tous les plaisirs de la vie sauvage en été.
Je commence les
plans et je vous dis.
A priori, je pense
monter au moins deux bassins de 600 litres dans lesquels je pourrai
installer toutes les bestioles et plantes d’Aquazolla, peut-être
un fond de sable et un truc pour s’asseoir à côté.
Commentaires
JC