Moustique... et antimoustique !

La nourriture vivante est incomparable pour sa valeur nutritive et sa variété sans égale.
Comment accepter de donner encore des paillettes industrielles à ses poissons quand on les a vus redevenir eux-mêmes en poursuivant une larve d'éphémère ou de moustique, en affolant un nuage de daphnies, en débusquant un lombric aquatique ?
Nos poissons sont de petits prédateurs, c'est ainsi. Et les transformer en mangeurs de pâtés pour chat ne correspond pas à leur nature.

Mes poissons ignorent totalement l'existence de la nourriture industrielle, qu'elle soit en paillettes, en poudre, en tube, ou en comprimé. Pour eux, la nourriture, ça gigote ! Sinon c'est berk !

Nourrir mes pensionnaires fait donc partie intégrante de mon plaisir d'aquariophile. Ce n'est pas une corvée, bien au contraire. Mon fils tient particulièrement à venir avec moi « donner les bestioles » aux poissons et sait toutes les reconnaître !

Les beaux jours sont de ce côté-là un plaisir, puisque la nourriture vivante est alors pléthorique et disponible en pagaille au jardin ! L'hiver, je me rabats sur mes élevages d'intérieur et mes poissons se régalent d'autres proies.

Seulement, cette manière de nourrir, la plus « bio » qui soit, présente quelques inconvénients...
Pour preuve, cette photo des quelques bestioles qu'on ne peut empêcher d'envahir la fish-room quand quelques larves de moustiques parviennent à échapper à l'appétit des poissons !

De magnifiques moustiques adultes, que mon épouse adorerait certainement... si je lui en avais révélé l'existence. Pour l'instant, elle ne se doute de rien !

Bien sûr, hors de question d'avoir recours à la guerre chimique, prohibée par la Convention de Genève et très dangereuse pour les poissons qui détestent l'insecticide !
Il faut donc avoir recours à la lutte biologique.

J'ai donc téléphoné à Dame Nature (j'ai son portable) qui m'a aussitôt envoyé des troupes, dont voici un spécimen.


Cette bestiole très active, aidée par quelques dizaines d'autres, est un véritable piège à moustiques ! C'est une petite araignée très commune dans les maisons que l'on appelle un Pholcus. On la reconnaît à ses grandes pattes filiformes et à son habitude de se mettre à tourner à toute vitesse sur elle-même pour échapper à notre vue lorsqu'on s'approche de trop près.
Un Pholcus, c'est mignon comme tout, c'est câlin, c'est attachant... et ça permet de faire de l'aquariophilie naturelle sans divorcer !

Chouette, non ?

Commentaires

J'ai un bac rempli d'eau de pluie dans mon jardin (directement alimenté par une gouttière). Une vraie culture de larves de moustiques en saison. Régulièrement, je pars à la pêche avec un filtre à café non jetable, et nourris mes platys avec. Il faut voir leur bonheur de sprinter après les larves!
je me suis essayée aux daphnies, mais en intérieur, et pas convaincue.
Concernant ces dernières, vous arrivez à les maintenir naturellement dehors, moyennant une réserve d'eau verte? il faudrait que j'essaye, dans mon fameux bac "à moustiques"... d'ailleurs, je pensais y mettre quelques platys à la belle saison, en suivant votre exemple. A suivre...
Administrateur a dit…
Oui, vous pouvez bien sûr essayer ! Cela fonctionne en général bien mieux qu'en intérieur.
A noter : l'apparition de larves de moustiques semble généralement diminuer le rendement des daphnies. Mais les deux espèces étant concurrentes pour la nourriture, cela paraît logique.
Voilà une méthode 100 naturelle et puis de tous temps, les poissons ont mangé les moustiques.
Je laisse l'essentiel des moustiques en pâture aux poissons puisque j'utilise un bracelet anti-moustique qui ne fait que les repousser.
Nous sommes donc complémentaires !

Amélie

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