La saison Poubellarium 2012 en quelques mots...

Je profite que Mauricette soit allée passer quelques jours chez son amant (le saint homme !) pour consacrer un peu de temps au blog.
Et surtout, faire enfin ce résumé de la saison 2012 au jardin pour les poissons et crevettes.

Vous vous rappelez sans doute que mes voisins, au vu de mon alignement redoutable de poubellariums enterrés, avaient hurlé au site de lancement de missiles, prenant mes poubelles pour des silos prêts à cracher le feu sur tout le quartier... Ça, plus le mirador de Mauricette à l'entrée, c'est vrai que ça faisait un peu Larzac en danger !

Eh bien, ces poubellariums enterrés sont devenus de magnifiques petits trous d'eau accueillants pour mes poissons, et toute sorte de bestioles bienvenues.

J'y ai introduit avec un grand succès des Aplocheilus lineatus, comme prévu. Ces imbéciles se sont reproduits à qui mieux-mieux, pondant dans les racines des Pistias stratiotes. Comme un imbécile, j'ai involontairement distribué ces Pistias dans tous mes poubellariums, sans savoir que je dispatchais ainsi, accrochés à leurs racines... des oeufs en train d'incuber ! Résultat : des bébés Panchax (autre nom de l'Aplocheilus lineatus) dans tous les bacs, et il m'a fallu un moment pour comprendre comment ils étaient arrivés là ! J'en ai rentré une bonne trentaine en tout.

Les Xiphos aussi ; ces fameuses femelles Xipho tuxedo de 2011 qui en étaient à leur deuxième été dehors... Elles n'ont encore fait que pondre et j'ai rentré environ 200 Xiphos de toute taille ! Ces six vétérantes, toujours vaillantes, hivernent actuellement dans mon sous-sol dans un bac en plastique non chauffé, affrontant sans dommage jusqu'à 14°C au plus froid du mois de janvier ! Inutile de vous dire que je commence à bien les aimer, en attendant de les sortir pour ce qui sera, en 2013, leur troisième saison.

Les autres poissons, hormis les endlers qui pondent sans demander la permission, ont réussi leur été, mais sans se reproduire. Les danios (albo, rerio et kyathit) ont tous été repêchés énormes et vifs, par des températures très basses, mais sans alevins. Les divers barbus également, sauf les tetrazona que j'ai retrouvés, un matin, gisant à même la terre, comme s'ils avaient sauté pour échapper à quelque chose. cela reste pour moi un mystère. Les Tanichthys linni sont devenus magnifiques, mais toujours pas de bébés. Pas davantage chez les platys. Je suppose que la prédation des parents a été trop forte.

En revanche, j'ai pu apprécier les avantages des poubellariums enterrés. Leur ouverture étant au ras du sol, une faune innombrable vient les peupler. Les insectes divers, les cloportes, les collemboles... Ces derniers, de nombreuses espèces différentes, occupent très vite la surface. J'en suis venu à penser que certains poissons en faisaient, dans la nature, la base de leur alimentation quotidienne, tant ils sont nombreux et omniprésents.

Les plantes terrestres, elles aussi, envahissent vite le contour de la poubelle, se penchant au-dessus de la surface ou trempant leurs feuilles dans l'eau. J'ai remarqué que c'est justement sous ces feuilles trempant dans l'eau que la micro-faune et le plancton sont le plus denses. Les daphnies, larves de moustiques et escargots grouillent spécialement à l'ombre de ces feuilles d'herbes diverses : pissenlit, plantain lancéolé, chiendent, etc.

La proximité des points d'eau rend d'ailleurs les plantes autour plus grosses et plus belles. L'humidité ambiante, peut-être.

Bref, l'expérience du poubellarium enterré, outre la modération des températures hautes ou basses, a été une source de découvertes que je n'imaginais pas. L'expérience est donc plus que positive, y compris pour les poissons, qui ont semblé adorer ça.

Les crevettes, elles, étaient en poubellarium hors-sol. Quelques Red Cherry ont tenté l'expérience, mais je ne les ai pas rentrées à l'automne, confiant dans les expériences de certains membres du PiNC (dont certains très laids) ayant décrit des résistances au froid insoupçonnées chez leurs crevettes (Neocaridina heteropoda).
Et, effectivement, malgré la prise en glace des dernières semaines, j'ai observé aujourd'hui plusieurs Red Cherry en poubelle de 80 litres non enterrées, bien vivantes et bien colorées.
Attendons le printemps pour en savoir plus !

Donc, une saison que j'avais voulue folle, avec des poubelles plein le jardin, des expériences démoniaques se prolongeant en hiver en poubellarium, et au final encore des choses apprises, d'autres désapprises ou démenties, plein de nouvelles questions à fouiller, et beaucoup de plaisir de gosse accroupi au-dessus de mes petites mares.

On en reparle bientôt avec des photos !

Commentaires

impressionnants ces résultats! des photos! des photos! des photos!!! euuuh, des poubellariums, hein, pas de Mauricette et de son amant!
testtttt a dit…

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